NAVID NUUR
6 September – 11 October 2014
Installation Views
Press Release
Opening: September 6, 5-8 pm
Galerie Max Hetzler is delighted to announce THE MAIN REMAIN, the first solo show with the gallery by Dutch artist of Iranian descent Navid Nuur.
Nuur's work is based on images, text, unusual materials, concept and perception focusing on what he defines ##interimodules##: a neologism from affixing the words 'interim' for its conditional and temporary aspect and 'modules' as parts of a unit. Each exhibition is conceived towards an interaction between the work and the viewer. Endlessly experimenting in several directions Nuur uses a large diversity of materials which are never art related. Unexpected forms feature a quite bold simplicity.
For his exhibition at Galerie Max Hetzler, trying to materialize a concept in the most candid way, without getting contaminated by our technical knowledge, Nuur invites the viewer to project him/herself at the centre of the creative process and to wonder: how does an idea become a form? A recurrent question among artists.
Thus, Recaptured from the Collective, an imposing 4-metre high tower erected in front of 85 drawings can be seen as a tribute to an idea, or more precisely as a material celebration of the subtle moment of inspiration. About his process, Nuur says:
##When we have an idea and want to record it on a piece of paper, a large part of it gets lost as we need first to be able to draw and to know how to use our body in order to reach this goal. An idea or a concept that we have in mind vanishes easily when it leaves our mind/body. What I do is to hold a black marker above a pile of small pieces of paper while I concentrate on this very precise idea that I wish to visualise. I don´t draw, I just let the idea shape in my mind and simultaneously the ink will spill through the pile of paper. After a while the ink stiffens and I can´t any longer keep the idea. I get tired of so much concentrn top of each others, appears a 3D structure which has its own identity, loaded with inner energy. A concept that we could touch, which is pure, while its content and meaning remains enigmatic.##
A thought is expressed in a sensitive and palpable work that goes through experiments, failures or casual surprises, and that requests an interaction with the viewer in order to connect with the development of the initial idea.
Ice cubes that do not melt, a 'neon-light bulb', levitating keys, an image that appears only if we flash-photograph it, a serigraph out of toothpaste or a necklace worn by the gallery assistant, are among the various visions featured in this exhibition. As many traces of all sorts of enigmas or questions swinging between the weight of the materials and their oniric effect.
As he stated in the title of a recent book, When text becomes my ex, art is a language to learn and to live with. Its signs, means, words or material belong only temporary to the artist, who acts as a mediate.
Born in 1976 in Teheran, Navid Nuur lives and works in The Hague (Netherlands), where in 2011 he received the Royal Painting Prize. Solo shows in institutions include Dundee Contemporary Art (2014), Parasol Unit in London (2013), Bonnefanten Museum, Maastricht (2013), Bergamo (2012), Kunsthalle Friedricianum, Kassel (2009) S.M.A.K, Gent, (2009) among others. In 2012, his work was on display at the Centre Pompidou in the Children´s Gallery, and simultaneously in an exhibition he co-curated, The Image in the Sculpture. Nuur participated in several group shows including the Venice Biennale (2011), and published a number of artist´s books.
Further exhibitions and art fair participations:
Michael Raedecker
Bleibtreustraße 45, Berlin-Charlottenburg
September 13 – October 25, 2014
Opening: September 13, 6-8 pm
Marepe
Goethestraße 2/3, Berlin-Charlottenburg
September 13 – October 25, 2014
Opening: September 13, 6-8 pm
Frieze London
October 15 – 18, 2014
fiac Paris
October 23 – 26, 2014
Press contact: presse@maxhetzler.com or (+49) 30 346 497 85-0
La Galerie Max Hetzler est très heureuse d’annoncer la première exposition personnelle à Paris de l’artiste néerlandais d’origine iranienne Navid Nuur.
Navid Nuur travaille à la fois sur l’image, le texte, le matériau, le concept et la perception dans ce qu’il appelle ses ##interimodules##, néologisme né de l’apposition des termes 'interim' pour leur aspect contingent et temporaire, et 'modules' ou parties d’un ensemble vivant. Chaque exposition est conçue comme un tout dont le principe essentiel se trouve dans les échanges entre les œuvres (les intérimodules) et avec le spectateur.
Expérimentateur insatiable, Navid Nuur met en œuvre une diversité de matériaux a priori non-artistiques dans des formes inattendues à la simplicité souvent frappante. Pour cette exposition, il invite le spectateur à se plonger au cœur du dispositif créatif, en se posant la question: comment une idée devient-elle une forme? Matérialiser un concept de la manière la plus pure et directe qui soit, sans que cette idée ne soit 'contaminée' et filtrée par nos connaissances et nos capacités techniques, voici l’horizon commun de bien des artistes. Poursuivant une réflexion qui lui est chère sur sa propre pratique, Navid Nuur propose une série d’expériences visuelles, sensorielles, textuelles et conceptuelles: où, quand et comment est-ce que l’idée ou une partie de celle-ci se fige, se dilue ou se concentre?
Emblème de cette réflexion, une imposante tour de plus de 4 mètres de haut est érigée dans la galerie, accompagnée de 85 dessins. Recaptured from the Collective peut être perçu comme un monument célébrant une idée, ou plus précisément célébrant l’instant précis de l’inspiration. L’artiste décrit son processus:
##Quand on a une idée et qu’on veut l’exprimer sur feuille de papier, une grande partie de celle-ci se perd en chemin car on a besoin de savoir dessiner, de savoir comment utiliser son corps pour atteindre cet objectif. Une idée, un concept que l’on a à l’esprit s’érode énormément lorsqu’il quitte le corps. Donc ce que je fais, c’est tenir un marqueur à encre noire au dessus d’une pile de feuilles de papier tandis que je me concentre mentalement sur cette idée particulière que je veux visualiser – je ne dessine pas, je laisse tout simplement l’idée se former dans mon esprit, et l’encre va s’écouler à travers la pile de feuilles. Au bout d’un certain temps, l’encre durcit, et je ne peux plus laisser l’idée m’envahir, je suis fatigué de cette concentration. (...) Après cela, j’utilise un matériau de construction que je découpe suivant le contour de chaque tâche d’encre laissée sur les feuilles (...) Une fois les niveaux empilés, on découvre une forme tridimensionnelle qui a une existence propre, une certaine énergie intérieure, un concept que l’on peut quasiment toucher, pur, tandis que son contenu et sa signification restent mystérieux.##
Manifestant cette transformation de la pensée en une production sensible et tangible qui passe par des 'inventions' mais aussi par des erreurs, des approximations, des accidents ou des découvertes fortuites, les œuvres de l’exposition exigent une participation active du spectateur pour retrouver ce cheminement. Ici de l’eau qui s’évapore mais des glaçons qui ne fondent pas, là une double ampoule au gaz argon, ici une clé qui lévite, là une image qui n’apparaît que si l’on réalise une photo au flash, une sérigraphie au dentifrice, un collier au cou de la personne à l’entrée de l’exposition... Autant de traces, d’énigmes, de surprises, d’interrogations ou de démonstrations oscillant paradoxalement entre une matérialité brute et un fort potentiel onirique. Comme il l’annonçait dans le titre de l’un de ses derniers ouvrages, When text becomes my ex: pour Navid Nuur l’art est un langage dont les signes, les moyens, les mots ou les matériaux n’appartiennent que temporairement à l’artiste, intermédiaire de leur mise en circulation.
C’est la première exposition de Navid Nuur à la Galerie Max Hetzler. Son travail a été présenté en 2012 au Centre Pompidou, où il était co-commissaire de l’exposition «l’image dans la sculpture» et artiste invité pour la galerie des enfants. Né en 1976 à Téhéran, Navid Nuur vit et travaille à La Haye, aux Pays-Bas. Issu de l’univers du graphisme et du skateboard, il commence à se faire remarquer à partir du milieu des années 2000 et remporte notamment le Prix Royal de Peinture en Hollande en 2011. Des expositions personnelles lui ont été consacrées à Parasol Unit à Londres, au Bonnefanten Museum de Maastricht ou encore au Dundee Contemporary Arts en Écosse. Son travail a également été présenté dans de nombreuses expositions collectives dont la Biennale de Venise en 2011. Plusieurs ouvrages et livres d’artistes ont été publiés à ce jour.