Vernissage: 28 novembre, 18-20h
La Galerie Max Hetzler est heureuse d'annoncer la première exposition personnelle de l'œuvre de Michel Majerus (1967 - 2002) à Paris.
Bien que sa carrière ne se soit étendue que sur à peine une décennie, Michel Majerus a produit un corpus d’œuvres extrêmement impressionnant qui montre, en allant dans des directions opposées, la manière dont il a constamment dépassé ses propres avancées, tout en laissant le monde l’imprégner. En utilisant au sein de ses peintures et de ses installations de nombreux éléments différents qui peuvent apparaître aléatoirement l'un après l'autre ou bien ensemble, Majerus a embrassé un mode de représentation très large, citant et mixant logos, textes, couleurs, publicités, jeux, aussi bien que des références à d’autres artistes comme Polke, Basquiat, Warhol et bien d'autres.
Ce mouvement versatile est déjà visible dans l'installation monumentale enlarge-o-ray... on! (1994), une large peinture murale qui semble ne citer directement le style de la bande dessinée que pour mieux être contredite par une petite version du même, une toile peinte accrochée sur la peinture murale, résultant d’un geste artistique quasiment opposé, souligné par le dialogue qu'elle contient et qui déclare 'too big... Better switch off' (trop grand... Mieux vaut éteindre). C’est le sentiment personnel de l’artiste et ses interrogations à un moment donné qui sont rendus visibles dans l’œuvre elle-même, tout comme son refus de suivre une personnalité trop clairement définie.
Ces différentes couches et niveaux de lecture, parfois opposés, sont aussi présents dans la peinture VOGUE deutsch 7/95 (1995), où Majerus se base sur une œuvre de 1965 de Georg Baselitz, dont une copie à été publiée dans Vogue. La définition instable de ce que 'l'art' signifie avance encore d'un cran, quand la peinture reproduit une publication qui reproduit elle même une peinture d’un autre artiste, au moyen d'une photographie, dans une perception vertigineuse.
Un ensemble de cinq peintures abstraites est également présenté, autre exemple de la variété de l'approche expérimentale de la peinture mise en œuvre par Majerus. L'une après l'autre, elles produisent des variations stylistiques autour des gestes de l’abstraction qui l’ont précédé et qu’il a pu regarder. Elles produisent une biographie de son esprit, qui existe dans une réalité parallèle à ce que serait la création unique et clairement identifiée d'un artiste. Elles ressortent de la citation, qu'une constante mobilité décide de mentionner à un moment donné, par choix plus que par soumission.
Enfin, l’oeuvreSans titre(2000) semble rassembler toutes ces réalités diverses. Sur un grand format apparaissent, l'une sur l'autre, des lignes géométriques horizontales, des lettres issues d'une police de caractère distordue et des mots griffonnés comme un graffiti. L'image est dominée par une ligne abstraite contorsionnée, entre univers urbain, découpage informatique et évocation de l'expressionnisme. Mais l'expressionnisme n'est en rien ce qui ce qui prend place ici, puisque ce qui pourrait être un geste spontané est en fait réalisé avec une peinture lisse, presque mécanique, entourée d'une mince ligne noire parfaitement régulière.
A travers les œuvres présentées, on suit Majerus pendant qu'il poursuit sa propre mobilité à travers les idées de la peinture, du design, de la reproduction et de l'abstraction, telles qu'on les rencontre, de l'histoire de l'art du début du XXe siècle jusqu'aux exemples plus tardifs de l'expressionnisme américain. Mais contrairement à la stabilité exprimée par l'histoire elle même, ce que l'artiste avance ici est un choix temporaire, une exploration qui provient d'une autre origine - l'observation du passé et du présent à une certaine époque - et se trouve déjà en train de se déplacer vers la prochaine. Le geste de la main, clairement présent sur certains fonds blancs et sur les coups de pinceau verts croise les idées plus automatiques et moins visibles des dessins animés et des images de vidéo.
Pierre-Nicolas Bounakoff
Michel Majerus est né au Luxembourg en 1967, et y est mort dans un accident d’avion en 2002. Après avoir étudié à l'Académie des Beaux-Arts de Stuttgart sous la direction de Joseph Kosuth, entre autres, il a vécu et travaillé la plupart du temps à Berlin. Il a eu plusieurs expositions personnelles, dont Michel Majerus, à la Kunsthalle de Bâle (1996), If we are dead, so it is au Kunstverein de Cologne, (2000), ainsi qu'une œuvre importante, d'APERTutto, pour le pavillon italien de la 48ème biennale de Venise (1999), et plusieurs rétrospectives, comme celle récemment organisée par le Kunstmuseum de Stuttgart et le CAPC de Bordeaux (2011 – 2012).
Expositions à venir:
Berlin
Rolf-Gunter Dienst
21 novembre 2015 – 9 janvier 2016
Vernissage: 21 novembre, 18-20h
Goethestrasse 2/3, Berlin-Charlottenburg
John Hilliard
21 novembre 2015 – 9 janvier 2016
Vernissage: 21 novembre, 18-20h
Bleibtreustrasse 45, Berlin-Charlottenburg
Paris
Robert Holyhead
6 février - 12 mars 2016
57, rue du Temple, Paris
Art Basel Miami Beach
3-6 décembre 2015
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